Après un quart de siècle de débat politique, la Belgique francophone va également restreindre le nombre d’étudiants en médecine à partir de l’année universitaire 2023-2024. Cela signifie que pour les universités francophones, un concours d’entrée sera introduit pour les futurs étudiants souhaitant commencer les études de médecine. Une brève note sur l’accord politique concernant le quota de médecins conclu au début de l’année.

Pour éviter de former trop de médecins, un numerus fixus pour les médecins (dentistes) dans la partie néerlandophone du pays est en place depuis un certain temps. Après quelque 25 ans de discussions sur la limitation du nombre de médecins entrant chaque année sur le marché du travail, le ministre fédéral de la santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), est parvenu à un accord avec la communauté française au début de cette année.

Cela ne change rien au fait que des deux côtés de la frontière linguistique, il fallait ajouter de l’eau au vin communautaire. Par exemple, la Commission fédérale de planification veillera à ce que tous les étudiants en médecine reçoivent un numéro de l’INAMI, y compris ceux qui sont aujourd’hui trop nombreux et appartiennent au surplus. Par ailleurs, la commission sera moins restrictive pour la Flandre que pour la partie francophone : d’ici 2028, 1 104 médecins pourront être diplômés en Flandre, contre 744 dans la communauté française. Et comme le numerus fixus n’entrera en vigueur qu’en 2023, la communauté française veillera à ce que, pendant les trois premières années, il y ait moins d’accueil que le quota fédéral ne l’exige.

De plus, il y a deux autres préoccupations. Tout d’abord, dans la communauté française, il y a une pénurie de médecins généralistes et un surplus de spécialistes, tandis qu’en Flandre, il y a une pénurie générale de médecins. Par conséquent, d’ici 2028, la moitié du nombre de diplômés entrant dans la vie active devrait être des médecins généralistes. Deuxièmement, il y a un débat en Flandre sur le niveau du numerus fixus, car la pénurie structurelle de médecins ne fait que menacer de s’aggraver dans les années à venir. Non seulement il y a déjà trop peu de médecins généralistes néerlandophones pour chaque village flamand et Bruxelles, mais l’enthousiasme est également insuffisant pour les spécialisations hospitalières telles que l’anesthésie, la radiologie et la gériatrie.

Néanmoins, il semble peu probable que le numerus fixus soit supprimé, ne serait-ce que parce qu’un examen de candidature est un bon indicateur de la probabilité d’achever une étude socialement importante et exigeante.